VILLERS LA FAYE tire son nom du latin vilare et de faye. « Vilare » signifie petite maison, petite ferme puis village au Moyen Age. Faye veut dire Fagus, le hêtre. Au nord de Villers, existe le bois de Faye qui pourrait expliquer le qualificatif.
Les découvertes de l’Association Archéologique de Dijon permettent de dater la présence des premiers occupants vers 2000 ans avant Jésus Christ. De nombreux vestiges prouvent également la présence de Celtes, de Gaulois et de Gallo Romains qui ont occupé successivement le site de Villers la Faye. La découverte de sarcophages, de vases et d’ossements indiquent que le Mont St Victor ( cf encadré) et ses alentours ont été habités par les Mérovingiens et les Carolingiens. Au Moyen Age, les seigneurs occupaient une maison forte située sur l’emplacement actuel du cimetière. Puis, petit à petit, le village s’est construit au pied du mont, car l’eau y abonde. Au XVe siècle le seigneur abandonne la maison forte pour édifier son nouveau domicile dans le village (cf encadré). Mais ce n’est qu’à partir du XVII e siècle que les documents écrits permettent de découvrir la vie quotidienne du village. Les ressources essentielles ayant été de tous temps la vigne et la culture, il est normal que la plus grande partie de la population ait été composée de vignerons et d’agriculteurs que l’on appelait laboureurs. Avant la Révolution, tous cultivaient de petites parcelles qu’ils possédaient mais surtout ils travaillaient pour quelques gros propriétaires : l’abbaye du Lieu Dieu, le seigneur de Villers et Mr Gros, procureur au Parlement de Dijon. Après la Révolution, les terres furent mises en vente et furent achetées en général par ceux qui les exploitaient en tant que fermiers ou salariés.
Avant 1801, l’accroissement de la population est faible. Puis la population de Villers la Faye passe de 230 habitants en 1801 à 370 en 1886. La dépopulation commence vers 1880 et s’accentue ensuite après la grande guerre et en 1936, on ne compte plus que 240 habitants. Depuis, la commune a connu un accroissement régulier de sa population pour atteindre 416 habitants en 2017.
Un site remarquable : Le mont St Victor
Il domine le village d’une quarantaine de mètres. Il est dédié à St VICTOR, soldat romain martyrisé par l ‘empereur Maximilien au III e siècle. Une église a été construite sur le mont au XIe siècle dont il ne reste plus que la partie orientale, l’abside en cul de four qui date du début de l’art roman. Le cimetière du village et le monument aux morts occupent ce très bel environnement.
Un monument incontournable : Le château
Sa construction par les seigneurs de Villers date du début du XV e siècle. Il était composé de trois corps de logis et quatre tours entourées de fossés avec pont levis et la chapelle dessus. Il sera vendu à la Révolution. Aujourd’hui, il ne subsiste plus que trois corps de bâtiments, la tour dite de l’huile dont les murs mesurent environ 1,80 m d’épaisseur et dans la cour un puits et une remarquable galerie.
Une personnalité marquante : Jean-Baptiste Bouhey-Allex
Il naquit le 3 février 1855 au domicile de Jean-Baptiste et Anne Bouhey, vignerons cultivateurs. Il s’engagea de bonne heure dans la vie politique. En 1881, il créa la bibliothèque d’instruction républicaine. Il quitta le parti radical pour passer au parti socialiste. Il fut maire de Villers la Faye, conseiller général de Côte d’Or, député du parlement, et conseiller municipal de Dijon. Il participa activement à l’élaboration de groupements syndicaux, mutualistes et coopératifs. Après l’invasion désastreuse du phylloxéra, il créa des pépinières dans lesquelles furent cultivés des centaines de milliers de greffons de plants français sur boutures américaines. Il décéda à Paris le 31 juillet 1913 à l’âge de 58 ans. La municipalité de Dijon et celle de Villers la Faye ont honoré sa mémoire en lui attribuant chacune une rue qui porte son nom.